Voyager en taxi inter urbain est loin d’être une partie de loisir. C’est un supplice, une punition. La surcharge reste têtue sur les routes du Bénin.
Les véhicules censés contenir 05 passagers en prennent 07, voire 08 avec parfois trois passagers pour une seule place devant, mettant le conducteur à l’étroit, manœuvrant difficilement. Les véhicules censés contenir 09 places en prennent 12 sous le regard passif de la police républicaine. Les conducteurs des taxis se disent obligés de recourir à la surcharge pour faire face aux frais de route notamment les frais de péage qui ont doublé depuis 2018 passant de 500 à 1000 FCFA sur le pont de péage de Sirarou. Ils expliquent en outre que les passager n’arrivent pas à payer les tarifs qui excluent la surcharge et évoquent les dernières taxes sur les véhicules à moteur instaurées par le Gouvernement en 2018, et qui selon eux, en rajoutent aux frais divers.
Les passagers eux voyagent, surchargés à leur corps défendant. Parfois, face à l’urgence, c’est le passager lui-même qui suggère de se mettre en position inconfortable. Les syndicats des transporteurs censés eux aussi veiller à la répression de la surcharge déclinent toute responsabilité argumentant que les surcharges se font en dehors des parcs automobile. La décision prise par le Gouvernement en février 2017 pour réprimer les surcharges et les chargements hors gabarit est mise en veilleuse.
Ecoutez le reportage de Taïrou SARE et Idrissou YORO.