le président de l’association nationale des éleveurs du bénin était chez le président du conseil économique et social CES hier mardi 24 Septembre 2019. Les deux personnalités ont échangé sur les questions de transhumance.
Le manque de couloirs de transhumance et le non accès des femmes des éleveurs au microcrédit sont entre autres sujets abordés par les éleveurs. EL HADJ TIDJANI ABOUBAKAR président de l’Association Nationale des Organisations Paysannes des Éleveurs de Ruminants (ANOPER) fait le point de cette rencontre.
EL HADJ TIDJANI ABOUBAKAR : ‘’on a parlé de la transhumance. Là où il y a des problèmes c’est-à-dire on n’a pas de couloirs de transhumance nous avons demandé que ça soit vu pour qu’il y ait des couloirs pour pouvoir permettre la bonne cohabitation entre éleveurs et agriculteurs parce que s’il n’y a pas de couloirs il y a toujours des dégâts. Nous avons aussi parlé des crédits qu’on octroie aux femmes. Nous avons constaté que les femmes de chez nous ne reçoivent rien. Depuis qu’on a commencé par donner des crédits aux femmes, personnes ne s’est rappelé de ces femmes Peulh. Nous avons parlé de l’octroi des graines de coton parce que le chef de l’état en 2018 nous a promis qu’après l’égrenage qu’on pourrait vendre les graines aux éleveurs mais qu’ils allaient essayer de revoir comment ça devrait se faire et il a instruit le ministre de l’agriculture, de l’élevage et la pêche pour mettre un comité en place et depuis ce temps rien n’a bougé. Et nous avons parlé de manque de retenu d’eau et même s’il faut des puits à grand diamètre ou bien les adductions d’eau avec énergie solaire, ça pouvait permettre d’avoir de l’eau permanemment pour les animaux et même les hommes’’.
La sédentarisation et l’octroi des graines étaient des doléances reformulées par le président des éleveurs à l’endroit du président du conseil économique et social du bénin
EL HADJ TIDJANI ABOUBAKAR : « En 2018 le chef de l’état avait demandé à trois ministres de voir comment ils allaient faire pour que les Campement éparpillés se regroupent pour qu’ils y ait de l’espace qu’on pourrait délimiter pour qu’il ait des zones de couloir et l’accaparement des terres ; parce que nous avons constaté que les éleveurs peulh même s’ils sont installés depuis plus de 100 temps, il y a un petit de 18 ans qui arrive pour lui dire qu’il a appris que c’étaient ses ancêtres qui avaient cette terre là et on les fait déguerpir. Donc nous avons dit que nous sommes des béninois à part entière. Donc nous devons être traiter de la même manière que tous les autres béninois. Avec le président nous avons discuté sur beaucoup de point mais l’essentiel est que nous nous sommes convenus que le président va toucher les autorités pour qu’on puisse trouver satisfaction ».