Baisse de l’observance des mesures barrières contre la Covid-19 à Parakou. Le DDS Borgou évoque la recrudescence des cas.

Des usagers sans masques dans plusieurs artères de la ville, la distanciation inexistante dans les salles de classes, les mosquées, églises et autres lieux de cultes, le tout couronnés par des évènements festifs (Mariages, baptêmes, funérailles, etc…) prouvent suffisamment que les populations de la ville de Parakou, semblent oublier l’existence de la pandémie. Le Directeur Départemental de la Santé du Borgou a été reçu dans ce cadre pour expliquer ce relâchement observés dans les rang des citoyens. Docteur Colonel Ibrahim MAMA CISSE répond aux questions de Ismath ALI YERIMA.

 

ENTRETIEN

 

Journaliste: Monsieur le Directeur Départemental de la Santé quelle est la situation de la pandémie du Coronavirus dans le Borgou?

DDS: Actuellement, la Covid-19 on est à une étape de recrudescence des cas. Après une première flambée, courant Mars – Avril – Mai, suivi d’une rechute en Août et Septembre, le mois d’Octobre 2020 connaît une recrudescence des cas avec le nombre de cas symptomatiques et le nombre de cas positif qui augmente au jour le jour. Ce qui contraste avec l’abandon des mesures barrières. Les mesures barrières ne sont plus respectées, c’est peut être ce qui explique cette recrudescence des cas qu’on observe au cours de ce mois d’Octobre. Et qui fait réfléchir et qui nous interpelle tous.

Journaliste: Qu’est ce qui explique ce relâchement?

DDS: Ce relâchement pourrait s’expliquer par plusieurs faits. Le premier est que, ayant vue ce qui s’est passé en Europe, notamment en France où  aux mois d’Avril – Mai il y a plus de 2 milles cas par jour, l’Italie, l’Espagne qui ont été pratiquement confinées; les gens ayant attendus longtemps sans que cela ne se fassent observer chez nous au bénin, les gens ont pensé que cette maladie n’existait pas ou bien qu’elle n’existait que de nom. C’est pour cela les mesures barrières étaient entre temps respectées et de plus en plus, les gens n’y croient plus, comme st thomas, les gens veulent voir avant de croire. Or en matière de santé public, en médecine, le souhait n’est pas de voir des malades ni des décès avant de croire à l’existence d’une maladie. Une fois déjà que la même maladie a fait beaucoup de victimes en Europe, en Amérique et en Asie, et que les symptomatologies sont les mêmes, étant entendu que la maladie ne connait pas race, de couleur de peau, de sexe et de religion, donc il est important qu’on croit à l’existence de cette maladie et qu’on respecte les mesures barrières et qu’on prenne les précautions pour l’éviter. Surtout que le vaccin n’existe pas pour le moment, le seul remède c’est la prévention ou bien le traitement curatif.

Journaliste: Docteur Colonel MAMA CISSE, quel est l’état des lieux actuel de la maladie dans le Borgou?

DDS: D’abord on a dépisté des milliers de cas. Mais les cas positifs, c’est environs 510 dans le département du Borgou. Et dans les 510, nous n’avons hospitalisé que 58 cas. Et ces 58 cas hospitalisés, sont des gens qui n’arrivent pas à respirer et qui ont demandé d’aides. Ils sont traités à l’HIA (Hôpital des Instructions de l’Armée) à Parakou jusqu’à guérison. Donc la maladie n’est pas terminée. C’est parc qu’il y a 80 à 90% de personnes malades qui s’ignorent donc asymptomatiques, on pense que il n’y a rien. Mais le nombre de personnes positives augmentent au jour le jour. Donc, renforçons les mesures barrières ; portons systématiquement le masque ; lavons nous systématiquement les mains ; quand on sort on lave les mains, au retour on lave les mains. Quand on va dans un lieux public, service, il faut toujours se laver les mains et respecter la distanciation sociale.

 

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