Les affrontements entre Nigérians et Béninois ont fait un mort, un blessé par balle et un disparu à la frontière d’Ajuba dans la commune de Tchaourou. Cet incident s’est produit le 23 janvier 2018. Le blessé a été admis au Centre Hospitalier Universitaire Départemental du Borgou et opéré par le Directeur de cet hôpital, seul chirurgien réquisitionné en cette période de grève des travailleurs de la santé. Selon Docteur Emile MENSAH, le blessé est hors de danger et est « correctement pris en charge grâce à l’implication personnelle du Préfet du Borgou ». Pour le moment l’on ignore les circonstances du déclenchement de ces affrontements. Il faut noter que le village d’Ajuba connaît de fréquents affrontements de cette nature. Un chef d’arrondissement et un agent des forces de sécurité du Bénin avaient été kidnappés chacun à son tour. Le 10 janvier 2018, une délégation béninoise conduite par le Préfet du Borgou et le Directeur Général de l’Agence Béninoise de Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers (ABEGIEF) avaient tenu une séance de travail avec les autorités Nigérianes pour reconnaître la propriété au Bénin officielle de ce village querellé. Les deux parties avaient convenu des modalités d’une cohabitation pacifique entre les deux peuples, du reste de même culture et de même langue. L’Emire d’Okuta avait promis d’y veiller particulièrement.
Ajuba est un village de la commune de Tchaourou riche en terres arables et habité par des Baatombu et des ressortissants l’Atacora. Depuis que la crise frontalière a été définitivement réglée du côté d’Ogamoin dans la commune de Pèrèrè, c’est sur Ajuba que la crise s’est déplacée.
Et pourtant nous sommes les mêmes