En cette période de crise sanitaire du covid-19, la fabrication des kits de lavage des mains constitue une opportunité d’affaire chez bon nombre de soudeurs de la ville de Parakou.
Reportage : Bouko TABE
Nous sommes au quartier Amanwignon dans le 3ème arrondissement de Parakou. Sévérin Akakpo est un maître soudeur installé au bord de la voie bitumée qui mène chez l’ancien président Boni YAYI. Dans son atelier, des kits sanitaire de lavage des mains sont fabriqués.
« Les dispositifs de lavage des mains, on les faits avec du tuyau, du fer plat, des bidons et des robinets. Il y a des particuliers qui viennent, des vendeuses d’igname pilé, les gens du service public viennent aussi. »
Cette activité circonstancielle créée pour cause de coronavirus permet à Sévérin Akakpo de faire un bon chiffre d’affaire. Au moins trois, voir quatre kits sont vendus par jour au prix de 30.000.
« Je rends grâce, on dit que le malheur de quelqu’un fait le bonheur des autres. Ces temps-ci je suis fier de fabriquer les dispositifs de lavage des mains. Je les expose devant mon atelier et quand les gens passent certains en achète et d’autres s’arrêtent pour demander le prix et s’en vont. »
Des kits de lavage des mains à pédale et manuel sont fabriqués. Des structures et même des particuliers s’en procurent pour se préserver contre le mal a dit Maître soudeur Séverin.
« J’ai au moins trois sortes de dispositifs de lavage des mains. Il y a ce qu’on pédale pour ne pas toucher le robinet on pédale et l’eau sort, le second c’est avec robinet. A robinet c’est à 30.000 et à manivelle c’est à 50.000. »
Sévérin Akakpo explique l’idée de fabrication de ces kits sanitaire.
« Parfois je vais sur les réseaux pour voir comment les choses se passent et parfois l’idée vient de moi. C’est moi-même qui les fabriques avec les robinets. Une fois un plombier l’a fait devant moi et dès lors je le fais moi-même. »
En cette période cruciale sanitaire, le kit de lavage des mains est une nécessité pour endiguer le coronavirus.