Si on peut s’en prendre aux différents gouvernements pour n’avoir jamais pensé à relier la région des 2KP aux autres parties du pays, il est évident qu’à y voir de plus prêt, les raisons sont plus internes qu’externes. Les 2KP sont en réalité victimes de l’inaction de leurs cadres qui sont incapables de s’imposer dans l’arène politique nationale depuis des décennies. Impossible, aujourd’hui, en parlant de la politique au Bénin, de citer un seul parti ou mouvement politique de cette région capable de s’affirmer. Il en est de même pour les hommes politique.
Comment comprendre qu’après avoir participé régulièrement à la gestion du pouvoir auprès des gouvernements depuis la conférence nationale, avec une promotion des cadres à des postes de responsabilité pas des moindres, que les 2KP et ses cadres soient incapables d’avoir un leader ou un parti politique qui s’impose?
La chose me paraît très grave que je me demande à quoi nous ont servi toutes ces années passées à faire de la politique. L’histoire m’a pourtant renseigné qu’il y a eu des cadres qui se sont battus au prix de leur vie à une certaine époque. Que leurs âmes reposent en paix. Mais cette inaction des cadres d’aujourd’hui qui vient plonger leurs efforts dans une piscine d’acide rend leur séjour dans l’au-delà plus douloureux que le combat mené sur terre. D’où l’urgence d’agir.
Il est alors indispensable que les 2KP accouchent d’un parti politique ou d’un mouvement politique très fort, imposant et capable de donner naissance à un homme politique fort qui s’imposera à tous les hommes d’État qui passeront à la Marina. Pourquoi pas tutoyer aussi le fauteuil présidentiel.
C’est ce qui, du point de vu de mon petit âge, a manqué aux 2KP pour que ces communes restent dans un état piteux après tant d’années de pratique de la chose politique. Cette région n’a pas d’interlocuteurs valables aux yeux des gouvernements. Ceux qui pensent l’être ne sont pas représentatifs car, ils sont rongés par les querelles intestines.
Les cadres des 2KP doivent cesser d’être des suiveurs mais plutôt des décideurs (après qu’ils sont nommés, ils restent dans leur coin sans dire mot). A l’image des plus grands partis politiques de notre pays, les fils et filles de Kouandé, Kérou et Péhunco doivent taire les divergences et se lever de ce coma qui a assez duré.
Sans ça, le désenclavement de cette région n’est pas pour demain.
L’urgence est décrétée et la prompte réaction des uns et des autres attendue. L’histoire retiendra qu’il y a eu un petit de Guilmaro appelé *BOK* qui a une fois appuyé sur la sonnette d’alarme.
✍ _*Barnabas OROU KOUMAN (BOK)*_