Au centre de composition du CEG Hubert Maga, centre retenu pour les enseignants du primaire reversés en 2008 et en poste dans le Borgou, plusieurs ont fait le déplacement avant le démarrage. À 08 heures au lancement des épreuves, peu d’instituteurs ont intégré les salles de composition pour recevoir les copies et les épreuves. Dans une salle de composition, un enseignant assis, la mine serrée, la main sur la joue nous a confié : « je suis là pour l’évaluation comme on ne s’est pas entendu pour le boycott, chacun doit sauver sa tête ». D’autres enseignants ont refusé de faire leur entrée dans le centre de composition. Ils se sont retrouvés sur le terrain de football en face du stade municipal de Parakou. C’est à ce lieu qu’ils ont tenu une assemblée générale extraordinaire. Selon l’un des responsables, le boycott se justifie par le faite que cette évaluation n’est pas juste. Ce gouvernement à d’autres intentions cachées derrière la tête. Nous seront fiers d’être radié que d’aller composer a-t-il conclut. La composition s’est cependant déroulée sous une haute présence policière. Jusqu’à notre départ du centre de composition, aucun enseignant n’a été arrêté.