Ils sont des centaines ce samedi matin sur le long de la route carrefour aérodrome-rond point Dah-Silva de Parakou. Ces enseignants du secondaire disent « NON » à l’évaluation exigée par le gouvernement. Ils ont refusé de rentrée dans l’enceinte du Lycée Mathieu Bouké, l’un des centres retenus à Parakou.
Gabriel TORI, Syndicaliste du Secondaire:
« Vous n’êtes pas sans savoir que très tôt près l’annonce de cette évaluation, les enseignants se sont levés pour boycotter cette évaluation qui ne tient pas. Donc, c’est pourquoi vous nous voyez dehors. Vous même vous voyez le nombre d’enseignants restés dehors. C’est la preuve que le mot d’ordre est suivi, les enseignants sont d’accords et personne n’est venue pour composer. Puisque l’évaluation ne respecte aucun texte les enseignants à l’unanimité se sont entendus pour boycotter c’est pourquoi vous nous voyez dehors. Nous sommes également ici pacifiquement pour se concerter puisque ce n’est pas une affaire de violence et savoir après tout, ce qu’il faut faire. »
En présence d’une vingtaine de policiers républicains déployés au portail principal du Lycée, quelques civils sont à l’intérieur du centre prêts à composer. Le Syndicaliste qualifie cela de la ruse.
Gabriel TORI:
« çà, c’est la ruse comme j’ai l’habitude de le dire. On a vu des gens qu’on a habillé pour aller dire entrez, on a même vu des policiers habillés en civil qui entre là. Puisque c’est tout le département qui est avec nous ici. Et au moins un enseignant qui veut entrer un collègue va le reconnaître. Donc on n’a pas vue des gens qu’on connaît mais plutôt des gens fonctionnaires d’ailleurs. Donc ce n’est que des montages que les gens font. »
Quelques minutes après 8 heures de matin, la police républicaine a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les enseignants dissidents. La sortie des chars ne s’est pas fait attendre et érigé en face du Lycée Mathieu Bouké et des deux extrémités du Centre de composition. Un blessé est enregistré pour le moment au Lycée selon le Syndicaliste du Secondaire joint au téléphone après le mouvement.
Gabriel TORI:
« Il y a l’un de nos camarades qui a eu une fracture et certains qui ont reçu le gaz au visage et d’autres qui se sont blessés dans les débandades. Pour le moment on n’a pas pu contacter tout le monde, nous aurons le point dans la soirée de ce samedi ou demain dimanche 25 Août au plus tard.