La fermeture des frontière Bénino-Nigérianes engendrent des conséquences économiques et sociales sur les vendeurs détaillants d’essence frelaté à Parakou. C’est le cas de ABOUBAKAR Mohammed au quartier Ganou.
Issifou YORO (Stagiaire) nous fait le portrait de ce vendeur d’essence de la contrebande.
ABOUBAKAR Mohammed vendeur de l’essence frelaté âgé de 27 ans, marié et père de deux enfants au quartier Ganou est confronté à d’énormes difficultés depuis la fermeture des Bénino-Nigériane
Mohamed : « vraiment ça ne va pas du tout parce que avant mon patron me donnait un salaire de 1000 Francs cfa par jour maintenant c’est devenu 500 Francs parce que avant on vendait au moins 6 bidons voir 7 bidons par jour. Maintenant ça ne va pas. Au plus 2 bidons et le bénéfice ne rentre pas comme il faut »
Sur le plan économique Mohamed n’arrive plus à un bon chiffre d’affaire. Cela est dû à la baisse de la clientèle depuis la fermeture des frontière Bénino-Nigériane
Mohamed : « J’ai un patron, je me débrouille avec lui mais maintenant ça ne va pas les clients quand ils s’arrêtent et je leur donne, le prix ils s’en vont soit ils prennent un demi litre, à la fin ils garent les motos à la maison. Vraiment la circulation aussi est tellement faible il est rare de trouver un client qui va s’arrêter et prendre de l’essence. Souvent ils vont à la station finalement même ils disent qu’il en a plus certains garent et d’autres continuent par acheter le demi litre d’essence ».
Sur le plan social, Mohamed peine à joindre les deux bouts.
Mohamed : « A la maison l‘argent qu’on je donnait à ma femme et ses enfants par jour a diminué. Vraiment ça ne va pas »
La hausse du prix d’un bidon d’essence qui est passé de 14.000 Franc à 19000 Francs par endroit et la mévente de son produit sont les raisons qui participent au calvaire que vit Mohamed.
Mohamed : « Avant au moins lorsque l’essence a commencé par être cher, on prenait le bidon à 14.000 Francs cfa et le lendemain ça a changé et c’est aller à 19000 Francs cfa et à des endroits chacun vend comme en détails comme il veut et ceux qui nous vendaient en détails eux aussi ils augmentent et ils vendent le litre ce qui fait que nous on n’arrive plus à vendre »
Malgré ces difficultés, Mohamed ne cesse de vendre son essence afin de garantir sa pitance quotidienne jusqu’au dénouement de la crise
Mohamed : « C’est obligation, je ne peux pas abandonner; je suis obligé de patienter comme ça, vendre comme ça, me débrouiller pour ne pas abandonner mon travail sinon vraiment ça ne va pas ».
Le calvaire dure un mois environ selon certaines sources.