Plusieurs écoles primaires publiques bénéficient de la cantine scolaire dans nos communes. Comment ces écoles ont-elles été choisies parmi tant d’autres ? Catherine MONRA, Chef Service Alimentation Scolaire à la Direction Départementale de l’Enseignement Maternel et Primaire du Borgou répond explique les critères.
» Nous savons qu’on a trois zones, communément appelées zones rouge, orange et jaune au niveau de l’enseignement que ça soit au niveau du primaire que du secondaire, le choix de la cantine scolaire est surtout porté sur les écoles situées dans les zones rouges. Ca veut dire des écoles à accès très difficile, dans ces localités là on a pas de l’eau, on a pas de voies d’accès, on a pas de centres de santé, ni de réseau mobile donc c’est des écoles où vraiment il n’y a rien dans ce milieu là. Donc après ça, on a des zones oranges où on peut avoir de l’eau, un centre de santé, la voie un peu accessible et ça s’arrête là. Il y a aussi les zones jaunes où on a au moins un centre de santé, une voie un peu accessible, le réseau peut-être où l’eau courante qui manque, en tout cas il y a quelque chose qui leur manque pour que ça soit complet. Donc dans les critères de sélection, toutes les écoles qui sont situées dans les zones rouges ont une cantine. Donc lorsqu’on est en train d’étendre ces cantines, on a pris aussi des écoles dans les zones oranges bientôt c’est le tour des zones jaunes et ainsi de suite. Ca dépend du gouvernement s’il veut prendre toutes les écoles et donc elles vont bénéficier de la cantine »
La cantine scolaire permet de maintenir les enfants à l’école afin de pouvoir bien étudier selon les autorités éducatives. Symbia Boni DEGLE et Lydia Victoire TODJI, respectivement Président et trésorière de l’Association des Parents d’Elèves à l’EPP Swinrou dans le troisième arrondissement de Parakou approuvent.
» La cantine est là; vraiment ça aide beaucoup nos enfants parce que depuis que la cantine est là, les enfants sortent ils mangent, ils sont là et suivent bien les cours. Donc c’est une bonne chose. L’Etat à beaucoup fait, les problèmes ne manquent pas surtout au niveau des parents qui ne prennent pas ça au sérieux. Ils ne payent pas les 25frans qu’on a demandé que les enfants amènent parce que l’Etat nous a donné des vivres mais pour les préparer, l’Etat nous a demandé de participer. Mais les parents n’arrivent pas à donner les 25francs par enfant pour qu’ont puissent faire l’achat des condiments ». « L’objectif du PAM (Programme Alimentaire Mondial) dans l’école c’est que les enfants mangent et qu’ils restent apprendre leurs leçons pour retourner à l’école à 15h, mais force est de constater que les parents à Swinrou sont encore réticents. Ils ne veulent pas écouter ce qu’on dit, donc moi je profite de votre arrivée pour dire aux parents que la cantine pour avant là n’est pas la même avec pour maintenant. De donner les 25francs là aux enfants chaque matin ou 500f le mois et les enfants vont bien manger. Moi qui parle chaque jour je suis à l’école pour contrôler ce qu’on prépare pour les enfants, c’est pourquoi je dis pour avant là n’est pas comme pour maintenant, les parents n’ont qu’à nous aider pour que nous même on aide les enfants ».