En cette période de crue et de pluie, le tronçon Kpassa -Kika n’est pas facile à emprunter. L’eau a envahi cette route. La traversée se fait avec beaucoup de risques, à cause du fleuve Okpara qui déborde. Taïrou SARE était sur les lieux le lundi 28 Septembre.
Reportage:
Le fleuve Okpara, avec une vitesse d’environ 50km/heures est sortie de son lit, traverse les daleaux et coupe le passage aux usagers de la route Kpassa-Kika, dans la commune de Tchaourou. Toutefois, le trafic n’est pas interrompu. Piétons, motocyclistes et même camionneurs traversent l’eau du fleuve. Ceci grâce à des jeunes nageurs du village de Kpassa.
Une vingtaine environs, ils sont âgés entre 20 et 40 ans, toujours prêts à convoyer les usagers. A l’aller comme au retour, vous êtes libre de choisir le moyen par lequel vous serez convoyés. Soit, une barque artisanale de plus de 15 places, vous escorter à pied en vous tenant par la main ou vous prendre sur une moto qui sera trainer sous l’eau qui arrive au genou. Alassane BIO N’Gobi, enseignant nouvellement muté est prêt à être convoyé par une barque.
« Très souvent je traverse le fleuve ici pour aller à moto. Maintenant je travaille à Papanè. J’étais en service au CEG de Kika, et actuellement je dois prendre service au CEG de Papanè. Je vais traverser à l’aide de la barque. »
Pour environs 2 minutes de traversée, sans gilets de sauvetage, ni un dispositif de secours, vous êtes entre la vie et la mort. Oui la mort, puis qu’il en a eu ce dimanche 27 Septembre 2020. Un jeune mécanicien du nom de Osseni la vingtaine, a quitté Parakou pour Kika. De retour d’un dépannage, il a fini son trajet dans les eaux du fleuve Okpara. Jusqu’à ce jour, son corps est introuvable. Ibrahim, l’un des jeunes convoyeurs témoigne
« Lorsqu’ils allaient, c’est un des notre qui les a aidés à traverser le fleuve. Au retour, ils se sont gardé les mains pour traverser seuls. C’est arriver au beau milieu qu’il a glissé. Son second aussi est tombé et ont suivi le courant d’eau. C’est à ce moment que les plongeurs sont allés rapidement pour les secourir. L’un a été retrouvé mais on n’a pas retrouvé la trace de l’autre jusqu’à ce jour. »
L’Agence Nationale de Prévention des Risques de l’Alibori a annoncé de grandes pluies dans le septentrion en Octobre et début Novembre. Ce qui justifie que la fin des tracasseries dans la traversée du fleuve Okpara n’est pas pour bientôt.
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