Les matières fécales vidées des toilettes à Parakou sont jetées à l’air libre. Les camions vidangeurs les jettent un peu loin des agglomérations, mais les eaux de ruissellement les transportent directement vers le fleuve Okpara qui alimente la ville en eau potable. Les vidangeurs artisanaux qui vident les toilettes les mains nues, profitent des pluies pour jeter les matières fécales dans les rues et les caniveaux. La station de traitement de boue de vidange construite depuis 2002 n’a jamais été mise en service. Malgré les dispositions prises par la Soneb pour purifier l’eau de son réseau, les médecins pensent que les populations, surtout celles qui utilisent l’eau des puits, ne sont pas à l’abri des maladies hydriques.
Sanni Kora Baguiri vous propose cette enquête réalisée à l’occasion de la journée mondiale des toilettes le 19 novembre 2017. Ecoutez plutôt (à table! s’abstenir)
Après avoir écouté cet audio, la première question que je me pose est : Quelles études ont conduit à l’implantation du centre de traitement à proximité des habitations? Il s’agit là d’un véritable problème de santé publique auquel la municipalité seule ne peut répondre. L’Etat central doit être mis à contribution pour qu’on trouve une solution efficace et durable.
Il y avait eu des études en son temps mais après, la ville a rattrapé la zone qui a été lotie. D’après nos dernières informations, la Mairie s’en préoccupe et a obtenu un financement pour déloger les riverains et mettre la station en service. Nous suivrons pour vous vous informer.